Le bouchardage est une technique de modification de surfaces minérales dures (béton ou pierre) par chocs perpendiculaires à ladite surface. Cela provoque des éclats et rends la surface rugueuse et antidérapante. On utilise cette technique à des fins décoratives ou pour l’écaillage du béton, pour retrouver les aciers inclus.
Il existe plusieurs types d’outils, allant de la boucharde du tailleur de pierres (sorte de marteau à pointes) aux rouleaux à boucharder que nous montons sur des machines électriques à raison de trois plateaux de trois à six rouleaux chacun, pour préparer les surfaces de moyennes à grandes. Pour la finition (bordures), nous utilisons une petite machine portative, sorte de meuleuse diamètre 125 mm équipée d’un seul plateau, voir si besoin, selon le degré de finition exigée, des petites bouchardes manuelles pneumatiques. Nous utilisons aussi une boucharde sur burineur pour les zones vraiment sales ou difficiles d’accès. Pour les surfaces verticales, c’est un peu plus compliqué, mais contrairement à ce qu’on pense, c’est faisable.
Comme pour le béton poli ou le squamé , on peut boucharder n’importe quel béton dans un but décoratif, dés lors il est facile d’obtenir une surface originale en fonction du choix des granulats (couleur) et de la teinte du ciment. Par contre, il est déconseillé d’insérer une forme en métal dans le béton, les chocs des pointes en tungstène la détruiraient par écrasement et déchausseraient le ciment autours.
Un gros avantage du béton bouchardé, c’est qu’il est antidérapant, on peut donc l’utiliser dans tous les lieux publics comme privés, qu’ils soient mouillés ou secs (magasins, piscines…), on ne prend aucun risque.
Contrairement au béton désactivé, le bouchardé ne garde pas les poussières dans des interstices, ils résiste donc mieux à l’encrassement. De plus, comme les granulats sont sensiblement au même niveau que le liant et qu’on n’a pas à utiliser de désactivant, on n’a aucune chance de voir se déchausser les granulats de surface.
C’est un procédé qui permet de reprendre très facilement une surface de béton mal préparée ou qui a mal vieillie, en zone urbaine par exemple, et de lui redonner une jeunesse pour du long terme. En gros, il existe deux tailles de pointes qui permettent deux types de finition, les rouleaux de 200 petites pointes qui donnent ce qu’on appelle un « effet sablé », bouchardage très fin, et les 36 pointes qui donnent un résultat plus grossier, si je puis dire, avec une rugosité plus grande et un effet plus proche du grain de granit des pierres taillées.
Pour l’écaillage du béton, on utilise des marteaux piqueurs pneumatiques, électrique ou hydrauliques, selon la puissance demandée ou la situation de l’intervention. Idéalement, les outils sont montés sur des bras articulés avec assistance pneumatique qui permettent un travail intensif et régulier sans efforts excessifs nuisibles pour l’opérateur. Cette intervention relève des activités de démolition.
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